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la bataille de Mesnil Saint Père en 1814

Le combat de Mesnil Saint Père pendant la Campagne de France – 1814

Le récit de Monsieur Henri Jacquard, habitant du Mesnil

(tradition orale)

Monsieur Henri Jacquard, décédé au Mesnil il y a plusieurs années, tenait de sa tante le récit d’un événement survenu en 1814 dans notre village, lors de la Campagne de France.

La famille de cette personne tenait une ferme située en face de celle de Saint Victor, qui se situait de l’autre coté de la route de Géraudot, au lieu dit Beauloisir si on en croit la carte Cassini.

Des troupes russes, cosaques principalement, venant de Géraudot s’avançaient vers le Mesnil, dans le but évident de couper la route Paris-Troyes-Chaumont (actuellement RN19), une voie de communication indispensable aux troupes françaises.

Extrait de diorama retraçant la bataille du Mesnil, Musée de Brienne Le Chateau

Après être passés à Beauloisir sans faire de dégats, les russes sont venus se heurter aux troupes françaises, au lieu dît « La Bataille », au Nord-Est de Mesnil Saint Père.

Au milieu du XXe siècle, des paysans, en labourant leurs champs, retrouvèrent à cet endroit des pièces d’armes et équipements.

Le mot « Bataille » ne peut s’appliquer à cet engagement secondaire qui vit le succès des Français, obligeant leurs adversaires à faire retraite vers Géraudot.

Ces derniers incendièrent la ferme en repassant à Beauloisir pour retarder la poursuite des troupes Impériales de Napoléon.

Les bâtiments furent ensuite transformés et une partie des poutres « rescapées » de la ferme fut affectée à la reconstruction de la mairie du Mesnil.

Le combat de Mesnil Saint Père est évoqué au Musée de Brienne.

La lettre du commandant Lachouque

 » Je crois que le combat de Mesnil Saint Père eut lieu dans la matinée du 1er Mars 1814.

Après la bataille de Bar Sur Aube, le corps du Maréchal Oudinot bat en retraite sur Magny-Fouchard, Vendeuvre et Troyes, poursuivi d’assez près par le Ve corps Bavarois du général de Wrede.

La cavalerie attachée à cette grande unité aux ordres du Général Frémont est nombreuse et marque un temps d’arrêt à l’est de Magny-Fouchard pour prendre son dispositif de reconnaissance et de poursuite.

La bataille du Mesnil, évoquée au musée de Brienne-Le-Château

La cavalerie d’Oudinot a signalé au Maréchal que les régiments de Frémonty manoeuvrent pour déborder son infanterie qui, de position en position, se replie sur la Villeneuve Au Chène et Lusigny.

De part d’être contourné par sa gauche, Oudinot envoie alors vers Mesnil Saint Père une brigade de la division Leval du 7e corps, avec pour mission de garder la route de Piney et les chemins traversant la forêt du Grand Orient.

Il y eu combat entre les cavaliers Autrichiens et Russes contre plusieurs bataillons de la brigade Leval.

L’armistice signé à Lusigny

Fin février 1814, se déroulèrent à Lusigny, dans la maison du maire Mr Clément (actuelle gendarmerie) les pourparlers d’armistice. Suivant la tradition orale, les séances se seraient déroulées dans la chambre à l’extrême gauche du bâtiment.

La mairie de Lusigny où se déroulèrent les pourparlers d’armistice

Sources:

  • Archives Gustave Gras

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