Partez sur les traces des Templiers avec cette randonnée pédestre en forêt d’Orient. Ce circuit-découverte, accessible à pied ou en VTT, retrace l’histoire de la forêt du Temple, qui fut le berceau de de l’ordre des Templiers, et conduit les promeneurs sur les vestiges de la forêt du Temple, comme la Loge Bazin, ancienne commanderie édifiée par les Templiers, ainsi que l’actuel étang du Temple.
Infos Pratiques
- Parcours facile de 5 km
- Durée: 1h15
- 13 panneaux explicatifs sur l’histoire des templiers.
- Accessible à pied ou en VTT (circulation interdite aux voitures)
- Bien suivre les panneaux rouges (voir ci-dessous)
Départ de la randonnée : Domaine forestier des templiers – Route forestière du temple, qui se trouve sur la D79 entre Géraudot et Vendeuvre, en face de la route partant en direction de la Loge Aux Chèvres. De là, continuer 2 km jusqu’au parking, lieu le départ de la randonnée.
Les Templiers en Champagne
Le comté de Champagne fut le berceau de l’ordre du Temple et d’abord de son fondateur, Hugues de Payns, qui créa les Templiers en 1120. La région a contribué au rayonnement de cet ordre religieux et militaire chargé à l’origine de protéger les pèlerins et défendre la Chrétienté.
L’Ordre du Temple a connu dès le XIe siècle une importance considérable. C’est bien en ce pays d’entre Seine et Aube, que sont les racines de ce mystérieux Ordre du Temple, dont Michelet disait que la chute avait été « le plus grand cataclysme de la civilisation d’Occident ».
Cet ordre était représenté dans le diocèse par deux commanderies des 1231. L’une dite la commanderie d’Orient, a son siège à l’Hopiteau, commune de Géraudot. De sa chapelle détruite seulement en 1862, le musée de Troyes conserve le tympan: « Un couronnement de la Vierge » du XIIIe siècle.
La seconde commanderie était celle de ‘Hôpital près de Rosnav appelé pour ce motif Rosnay-l’Hopital. Une troisième se trouvait à la Chapelle-Lasson, Marne), ancien diocèse de Troyes.
Les comtes de Brienne sont les premiers possesseurs connus de la forêt d’Orient, En 1199, le comte Gautier III fit don à Lambert de Bar, sire de Jaucourt, du droit d’usages dans cette foret pour la bâtisse et le chauffage.
Au mois d’octobre de la même année, le compte Gautier IV donnait aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem le droit de pâturage en la forêt d’Orient.
L’essor de l’Ordre du Temple
Les Templiers collectaient l’impôt pour le roi de France, le compte de Champagne ou de Flandres, ainsi que pour le compte d’autres provinces. L’ordre accueillait les jeunes nobles désireux de s’investir dans la défense de la foi chrétienne. Ses membres abandonnaient à l’ordre toutes leurs possessions et héritages. Raoul le Gros leur abandonne sa terre près de Troyes au XIIe siècle.
La règle des Templiers exigeait une pauvreté personnelle de la part de chaque chevalier. L’ordre recevait, mais ne donnait jamais. Rapidement, le trésor du Temple devint impressionnant, en terres, en numéraires, et en crédit.
L’abbaye de Montiéramey, fondée sur un terrain de la forêt du Der, avait pour origine le don fait en 837, par Aléran, compte de Troyes, au pretre Adrémare, de l’emplacement où celui-ci avait bâti un ermitage.
Il est possible que les forets de Soulaines, de Bossican, d’Orient, de Rumilly, de Chaource et d’Aumont constituent les restes de la grande forêt du Der.
Un reste important de forèt subsiste sous le nom de forêt d’Orient; une autre partie a été appelée forêt du Temple après que les Templiers en eurent fait l’acquisition au milieu du XIIIe siècle; d’autres fractions de cet ancien massif forestier ont conservé le nom de Der.
En 1255, Bernard de Montcuq vendit aux Templiers le Dert qu’on appela depuis bois était qui était alors de peu de valeur. Les Templiers en abandonnèrent 1250 arpents aux habitants d’Amance, moyennant une redevance et en conservèrent la justice. Dans la suite des difficultés s’élevèrent: elles se terminèrent en 1466 par une transaction les habitants d’Amance reconnurent les droits de propriété, seigneurie, justice, grairie et grugerie des Hospitaliers, successeurs des Templiers.
En 1682, le commandeur du Temple de Troyes voyant que les habitants exerçaient mal leur droit d’usage en dégradant le bois et en le transformant, pour une grande partie en påtures, voulut en reprendre l’entière possession, mais il fut débouté par un arrêt du Grand Conseil.
La forêt du Temple
L’actuelle forêt d’Orient conserve les traces des moines-chevaliers : Maison forestière du Temple, Route forestière du Temple, Ruisseau du Temple… D’antiques digues marquent encore l’ancienne présence d’étangs, maintenant asséchés, comblés ou engloutis par les Lacs. Ces étangs étaient initialement utilisés pour la pisciculture et tout autour de la foret s’organisait un écosystème complexe, fait de tuileries pour la fabrication des briques et carreaux, de fermes pour l’élevage du bétail et la culture, d’exploitations de bois pour la construction et le chauffage.
Fermes et granges Templières trouvaient dans cette foret du Temple les richesses nécessaires à leur essor et à celui des commanderies dont elles dépendaient.
En Champagne, puis partout en Occident, les Templiers multiplièrent ainsi les commanderies : exploitations agricoles et comptoirs commerciaux.
Sources:
- Archives Gustave Gras
- Les Templiers dans l’Aube, Aube en Champagne Tourisme
- Histoires, légendes et mystères de Troyes, Dominique Naert.