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Le long du sentier du Lapin Blanc à Mesnil Saint Père

Le sentier du Lapin Blanc

Le sentier du Lapin Blanc vous emmène à la découverte de Mesnil-Saint-Père, ses chemins creux et ses ruelles. Vous pourrez découvrir son patrimoine architectural, sa faune et sa flore, et ses briqueteries.

  • Durée de la balade : 1h20
  • Dénivelé : < 20 mètres
  • 13 panneaux explicatifs

Le cimetière et l’église Saint André

Le départ se fait sur la place de la mairie. On emprunte ensuite un chemin qui traverse l’ancien cimetière aujourd’hui désaffecté, pour arriver sous le porche de l’église Saint-André

L’ancien cimetière. Au fond le porche de l’église

Passé le porche, le visiteur arrive devant l’ancien presbytère, aujourd’hui convertit en hébergement locatif. A gauche, l’ancienne ferme Martinot (aujourd’hui masquée par une haie) témoigne de l’époque où le Mesnil comportait encore de nombreuses fermes en activité.

Ancienne ferme Martinot

Le long de l’ancien Presbytère

Nous empruntons ensuite un premier chemin qui laisse l’ancien presbytère et sa mare attenante sur la gauche.

La faune du bocage Mesnilois

De nombreux animaux ont élu domicile dans les champs et prairies du Mesnil:

  • des chevreuils qui fréquentent la forêt, les prairies et cultures, à la recherche de nourriture (herbes, graminées, jeunes pousses d’arbre).
  • les campagnols, surtout visibles la nuit, lorsqu’ils sortent de leurs terriers pour partir en quête de végétaux et de racines
  • les pies-grièches, petits rapaces reconnaissables à leur bandeau noir. Sa particularité est d’empaler ses proies (de gros insectes) sur les épines des églantiers, ou à défaut les fils barbelés qui clôturent les champs.
Vue du bocage Mesnilois

Les chemins creux

Certains chemins creux relient encore les parcelles agricoles au village. Ces voies traditionnelles, situées entre deux talus et généralement plantées d’arbres formant des haies permettaient la circulation dans les paysages de bocage. L’actuelle Voie du Rang en constitue un très bel exemple.

Chemin creux à Mesnil, reliant les parcelles du presbytères au village

Les paysages du bocage

La bocage Mesnilois, constitué de prés, champs, petits bois, cloisonnés par des haies est un paysage façonné par les habitants depuis le XIIe siècle, date de la fondation du village.

Ce bocage présentait de nombreux avantages: les haies permettaient de délimiter les parcelles, de parquer le bétail, de retenir la terre et l’eau, tout en freinant l’érosion du vent.

Comme on l’a vu plus haut, ces haies abritaient également des oiseaux, insectes et rongeurs, mais également des fruits, des plantes médicinales, et fournissaient le bois de chauffe essentiel à la vie quotidienne.

Après avoir remonté la ruelle des vignes, on débouche sur des champs avec au loin la ferme Gumery, famille implantée dans le village avant la révolution de 1789, comme l’indiquent les archives municipales.

L’architecture à pans de bois

Mesnil Saint Père regorge encore de témoignages architecturaux typiques de la Champagne: maisons à pans de bois et torchis et maisons en briques.

Ces maisons à pans de bois, comportent une ossature en bois, dont les vides sont comblés par un mélange de terre argileuse et de fibres végétales.

Ce torchis est considéré comme le premier matériau composite créé par l’homme, car constitué d’une matrice élastique (la terre argileuse) et de renforts (la paille, ainsi que des renforts de bois). Ce matériau de construction, typique des régions à terre argileuse, est utilisé depuis le Néolithique.

Maison à pans de bois et torchis – Mesnil Saint Père
Pans de bois et briques

Au cours des restaurations successives, conjuguées à l’essor des Tuileries du Mesnil, le torchis a progressivement laissé place aux briques, plus résistantes aux intempéries, comme l’illustrent de nombreuses maisons rencontrées le long du sentier du Lapin Blanc. On note la plupart du temps l’utilisation de briques, creuses ou pleines, et de différentes taille.

Avec l’arrivée du Lac, beaucoup de maisons ont fait l’objet de restaurations remarquables (à quelques exceptions près), où la brique et les pans de bois ont été revalorisés, créant ainsi de magnifiques façades.

Ancienne ferme rénovée

La plupart des maisons portent encore les traces du passé agricole du Mesnil, avec de nombreuses portes charretières, laissées en l’état ou rénovées, suffisamment hautes pour permettre de laisser passer les engins agricoles destinées au ramassage des foins.

Grange en torchis avec porte charretière, Mesnil Saint Père

En redescendant vers la rue principale, un panneau nous renseigne sur les animaux qui peuplent le village : hérissons, pipistrelles, fouine, pic-verts, effraies des clochers. La plupart de ces animaux ne sortent de leurs abris que la nuit, lorsque la faim les pousse en quête de nourriture.

En montant dans les champs

S’il ne reste aujourd’hui que quelques fermes en activité, il est encore possible de croiser des troupeaux de bovins et d’ovins au fil de la promenade. Le bétail est ici surtout exploité pour son lait, comme c’est encore le cas dans la ferme Gumery mentionnée plus haut.

On remonte ensuite la rue de la Lapinière, pour déboucher sur le Lac.

Découvrir le Lac et sa faune

Construit en 1965, et occupant une superficie totale de 2500 hectares, le Lac de Mesnil Saint Père possède plusieurs bases nautiques permettant la pratique de la voile, ainsi qu’une grande plage de sable aménagée pour la baignade. On aperçoit du haut de la rue de la Lapinière les mats des voiliers qui occupent son port.

Le Lac constitue aussi une réserve ornithologique exceptionnelle, avec plus de 250 espèces d’oiseaux qui font escale ou viennent nicher sur le plan d’eau, comme les grues cendrées qu’ont aperçoit souvent survoler le lac, certaines y nichant même l’hiver,

Finir par l’église Saint André

Le sentier s’achève en redescendant du Lac vers le centre du village et l’église Saint-André, construite au XIIe siècle, un dernier panneau explicatif mentionne les carreaux émaillés, célèbres dans la région, qui étaient produits par les Tuileries installées en haut du Village, à l’emplacement actuel du Lac. Ces Tuileries, installées au XIIe siècle par les Comtes de Champagne, ont atteint leur apogée au début du XIXe siècle, avant de péricliter au XXe.

De 13 Tuileries installées sur le territoire du Village au XIXe siècle, seulement 3 restaient encore en activité en 1963, avant d’être définitivement englouties par le Lac.

On peut encore apercevoir les ruines de ces Tuileries en automne et en hiver, lorsque le Lac se vide.

Restes de briques à l’emplacement des anciennes Tuileries, en automne

Sources:

  • Archives Gustave Gras